Mois : août 2025

Faire Église ouverte – église San Anton – Chueca
Une initiative du père Angel Silva archidiocèse de Madrid

École du Nord – vêtir les pauvres – musée du Prado Madrid

L’enfant s’abandonne dans les bras de Saint Joseph

L’accès aux droits est une priorité de l’ADJ Saint Joseph

Un processus en plusieurs étapes :

1°) Se poser (accueil café), bagages, casiers …

2°) Prendre soin (service infirmier et médical)

3°) Répondre aux besoins essentiels : Se restaurer, se vêtir …

4°) Renforcer l’estime de soi en se lavant et en lavant ses effets et par de multiples attentions …

5°) Participer à la vie du lieu et aux tâches domestiques, se respecter mutuellement avec ses différences, vivre ensemble .

6°) Offrir une domiciliation administrative permettant d’ouvrir les droits de citoyen

7°) Faire ses démarches : en ligne et par téléphone (CAF, France Travail, Cité des métiers …)

Photo : ADJ Saint Joseph – Jordan et la fierté de montrer sa nouvelle carte d’identité

Voici le témoignage de Gohar …

Comme toute formation, celle-ci implique des stages, indispensables pour comprendre la réalité du terrain.
Nous sommes alors à la mi-mars 2025, et mon deuxième stage obligatoire ne s’est pas déroulé comme prévu : les structures initialement visées n’ont pas pu m’accueillir, chacune pour des raisons qui lui sont propres.

C’est grâce à une amie que j’ai été orientée vers l’association ADJ Saint-Joseph. Au téléphone, j’ai eu Gabrielle, l’assistante de direction, qui m’a reconnue immédiatement : nous nous connaissions de mon ancien métier d’auxiliaire de puériculture. Elle m’a alors présentée au directeur, Monsieur Olivier Mouren, qui m’a accueillie chaleureusement.

C’est ce jour-là que j’ai découvert que l’association ne disposait pas d’un encadrant référent. Les conditions, les horaires, et l’environnement différaient totalement de ce que j’avais pu connaître auparavant. Mais ma motivation est restée intacte.
M’engager dans une expérience aussi atypique représentait un véritable challenge – que j’ai décidé de relever en signant la convention.

L’aventure a débuté un vendredi. Je me suis alors construite un petit plan d’action mental, sur deux jours d’observation :

• Dialoguer pour me faire connaître auprès de l’équipe et des bénéficiaires
• Participer aux tâches habituelles pour m’imprégner du fonctionnement du lieu
• Identifier les personnes prêtes à avancer dans un projet professionnel
• Être à l’écoute des accueilli(e)s, sans dissocier les problématiques personnelles des professionnelles
• Créer un espace adapté pour recevoir les bénéficiaires
• Accompagner à l’extérieur si nécessaire

Vous l’aurez compris : j’ai dû organiser, accompagner et agir seule, tout en veillant à tenir la direction informée de chaque étape.

                                     Ici, tout est offert sous forme de dons :

• Bénévolat
• Partage
• Transmission de connaissances et apprentissages (cours de langue, ateliers, permanences juridiques, etc.)

Au sein de cette association, nous sommes entourés de personnes totalement mises à l’écart, souvent dans un état physique et émotionnel déplorable.

Du lundi au samedi, de 9h00 à 13h00, des bénévoles et des membres du personnel sont présents, debout, pour leur offrir quelques heures d’humanité, dans une ambiance qui rappelle une réunion familiale — celle-là même dont ils ont été privés.

Se laver, manger, changer ses vêtements sales, ou simplement dormir assis sur une chaise confortable, à l’abri de la pluie, du vent, de la chaleur ou du froid : voilà ce que nous tentons de leur offrir. Un court moment de vie « normale ». Et pour cela, les bénévoles se tiennent à leur disposition, parfois même au péril de leur propre sécurité, face à des situations tendues, voire violentes.

Ma mission, dans cet environnement, a été d’accompagner dans l’accompagnement.

En suivant mes objectifs, j’ai accompagné une quinzaine de personnes et orienté plusieurs d’entre elles vers France Travail. Cela a nécessité des déplacements, des appels téléphoniques, des échanges réguliers — autant d’actions concrètes pour montrer le sérieux de notre démarche. Et ces efforts ont porté leurs fruits : nous avons obtenu des résultats bénéfiques.

À votre avis, que fait une personne lorsqu’elle en rencontre une autre pour la première fois ?
Malheureusement — et trop souvent — elle se fie à sa première impression.

En conclusion :
Prenez le temps d’aller au-delà des apparences.
Tâchez de suspendre votre jugement.
Vous pourriez être sincèrement surpris

« L’aventure humaine de ces six semaines restera longtemps gravée dans ma mémoire. »